Plus de 11.000 décès sont à déplorer dans nos EHPAD depuis le début de la pandémie de coronavirus. Ce nombre dramatiquement élevé est indigne de notre Nation et de l'attention que nous devons tous porter au bien-être des personnes âgées.
Un trop grand nombre d'entre elles ont été abandonnées à leur sort par manque de moyens au sein de maisons de retraite malgré le dévouement des agents, insuffisament nombreux pour faire face à l’ampleur des besoins. De plus quand eux-mêmes sont contaminés, il n’existe aucune « Réserve opérationnelle » susceptible de venir en renfort.
Face à ce constat tragique, avec Eric PAUGET et Anne-Laure BLIN, respectivement Députés des Alpes-Maritimes et du Maine-Et-Loire, accompagnés par le soutien actif de plus d’une quarantaine de nos collègues du Groupe « Les Républicains » à l’Assemblée Nationale, nous avons déposé une proposition de loi pour améliorer la prise en charge de nos aînés.
La catastrophe sanitaire, économique et sociale que nous subissons nous en apprend beaucoup sur notre pays et sur notre société.
Nous voyons ainsi la capacité de résilience insoupçonnée de toute notre nation dont l’effort collectif a déjà permis de sauver des dizaines de milliers de vie et de soulager nos personnels soignants qui sont réellement admirables.
Nous mesurons aussi la solidarité exceptionnelle dont les Français sont capables pour prendre soin de leurs proches, aider les personnes âgées ou dépendantes, soutenir ceux qui sont en première ligne du combat contre la maladie…
Nous comprenons aussi que notre modèle de décentralisation, si souvent remis en cause, est en réalité un précieux atout. A côté des hôpitaux, les collectivités ont été les premières à apporter une réponse de proximité à la crise sanitaire pour veiller au bien-être de leurs administrés.
Ce matin, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, j’ai interrogé le Gouvernement sur les nuisances liées à l’aéroport de Cannes – Mandelieu qui concernent au quotidien plus de 50.000 personnes survolées.
J’ai ainsi voulu alerter sur la nécessité d’enfin mieux prendre en compte l‘exaspération des riverains, des associations de défense de l’environnement et des élus, face à une situation qui s’est nettement dégradée au cours de ces dernières années.
J’ai d’abord rappelé les avancées que nous avions obtenues. En 2003, avec la limitation annuelle du nombre de jets et du tonnage des avions à 22 tonnes. Puis en 2009, avec le classement en catégorie B et l’exigence de formation des pilotes.
Malheureusement, ces dernières années, les progrès ont été remis en cause. La limitation annuelle du nombre de jets a été supprimée et le tonnage des appareils porté à 35 tonnes.
Les nuisances se sont aggravées et l’exaspération s’est transformée en colère.
J’ai pris acte des intentions du gouvernement face à la nécessité d’agir, en revanche je déplore qu’une nouvelle fois la réalité des dangers et des atteintes au cadre de vie des riverains ait été niée.
Certes des engagements ont été pris sur l’aviation légère, les vols à basse altitude… mais ils sont insuffisants et beaucoup trop lents dans le contexte actuel d’urgence écologique.
C’est pourquoi, j’ai réclamé davantage de mesures fortes et immédiates : l’augmentation des atterrissages par la mer, le retour à une limitation du nombre de jets ou encore l’étude d’une procédure d’atterrissage en pente douce plutôt qu’à altitude constante…
Aucune réflexion ne doit être occultée. C’est un enjeu majeur pour l’ensemble du territoire.
Avec les élus et les associations nous voulons pouvoir y travailler avec l’État dans le cadre d’un groupe de travail dont j’ai demandé la constitution auprès du Gouvernement.
Nous restons déterminés à poursuivre notre action et à retourner très rapidement au Ministère défendre des propositions concertées et très concrètes.
Dans le Var, une femme a été tuée par son mari alors qu'elle était au téléphone avec les gendarmes… 52 décès conjugaux ont été recensés entre le 1er janvier et le 9 mai 2019
Depuis le début de l’année, 52 femmes sont mortes, assassinées par leurs compagnons, ex-conjoints ou concubins. Une victime tous les deux jours…
Une aggravation inquiétante par rapport au bilan déjà tragique l’an dernier, et cela, en dépit d’une sensibilisation publique et associative forte face aux violences conjugales, du fait de la proclamation en tant que grande « Cause nationale » de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce contexte préoccupant montre la nécessité d’une action encore plus déterminée pour mieux combattre ces drames qui marquent aussi bien souvent à vie les enfants lorsqu’ils sont témoins de ces tragédies.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus uniquement de dénombrer les victimes mais de prendre concrètement la mesure des dispositifs à mettre en œuvre pour arriver à bout de ce fléau.
Révision du Code du travail, de l’école, de la fiscalité locale…, Michèle Tabarot, Député des Alpes-Maritimes, revient sur les réformes entreprises par Emmanuel Macron depuis le début de son mandat et sur le grand débat censé recueillir la parole citoyenne sur le terrain et le rapprocher des territoires et des élus ruraux. Elle aborde également les enjeux des élections européennes de 2019, en défendant l’idée d’une Europe qui protège.
Réformes de l’école, du travail, des institutions… Que pensez-vous des réformes engagées par le président de la République ? Sont-elles à la hauteur des enjeux ?
Il y a effectivement beaucoup de réformes annoncées mais finalement bien peu ont pour l’heure pu être véritablement menées à leur terme.
La réforme du code du travail a été timide mais elle va sans doute dans le bon sens et je l’ai votée, contrairement à la réforme de la Justice qui menace le maintien d’une justice de proximité et l’autonomie de certaines juridictions.
Nous sommes dans l’attente des choix qui seront faits pour certains chantiers majeurs sur l’emploi, les institutions, la fonction publique, les retraites…. Tout cela a été retardé par les circonstances mais ce sont des débats que les Français et les élus attendent avec impatience.